Unil Deuxyeux TroisyeuxWord文件下载.docx
《Unil Deuxyeux TroisyeuxWord文件下载.docx》由会员分享,可在线阅读,更多相关《Unil Deuxyeux TroisyeuxWord文件下载.docx(6页珍藏版)》请在冰豆网上搜索。
elleavaitdeuxpetitsruisseauxquiluicoulaientsurlesjoues.Maisquandellelevalesyeuxpourimplorerlecieldanssadé
tresse,ellevitdevantelleunedamequiluidemanda:
-Deuxyeux,pourquoipleures-tu?
-Commentpourrais-jenepaspleurer?
luiré
ponditDeuxyeux.Souspré
textequej’aideuxyeuxcommetoutlemonde,mesdeuxsœursetmamè
renepeuventpasmesouffriretmefonttouteslesmisè
res;
ellesmechassentdepartout,m’habillentdeloquesetnemedonnentpasassezà
manger:
jen’aijamaisqueleursrestes,etaujourd’huiilyavaitsipeuquelafaimmetenaillesanscesse.
-Allons,sè
cheteslarmes,Deuxyeux!
luiditlafé
e,eté
coutemoi-bien.Tuneconnaî
trasplusjamaislafaim.Tun’asqu’à
dire:
Mé
hé
laBiquette,
Petitetableprê
te!
ettuaurasdevanttoilatablemiseproprement,aveclanappeblancheetlecouvert,etlesplatsfinementservis,donttupourrasmangerautantquetonenvie.Etaprè
s,lorsquetuteserasbienré
galé
eetquetun'
enaurasplusbesoin,tudiras:
Petitetablearrê
te!
etaussitô
telleauradisparusoustesyeux.
Cesparolesdites,lafé
eé
taitpartie.AlorsDeuxyeuxseditqu'
elleallaitessayertoutdesuitesic'
taitbienvrai,puisqu'
elleavaitsigrandfaim
Maisoui,presqueenmê
metempsquelesparoles,lapetitetablesetrouvaitlà
avecsanappeblanche,l'
assiette,lecouteau,lafourchetteetunecuillè
red'
argent;
etlesplatssucculentsetfumantsattendaientdevantelleetsentaientbon:
oneû
tditqu'
ilsarrivaienttoutdroitdelacuisine.«
MonDieu,soyeznotrehô
teentouslestemps!
Amen.»
Telleé
taitlapriè
requeDeuxyeuxs'
taitempressé
ededire,parcequec'
taitlapluscourtequ'
ellesavait.Puiselleseservitetseré
galadetoutsoncœur.Aprè
s,quandelleeutbienmangé
detoutetsesentitcomplè
tementsatisfaite,elleditcequelafé
eluiavaitenseigné
:
Latable,avectoutcequ'
ilyavaitdessus,s'
vanouitetdisparutà
l'
instantmê
me.«
Leserviceestfameux!
seditDeuxyeux,toutheureuseetrassé
ré
e.Etlesoir,quandellerentraaveclachè
vreettrouvasoné
cuelledeterreaveclesrestesqueluiavaientlaissé
ssessœurs,ellen'
ytouchapoint,pasplusqu'
ellenetouchaauxraresbribesquiluié
taientdestiné
es,lelendemain,quandellerepartitaveclachè
vre.Unefois,deuxfois,celapassa,etlessœursnes'
enaperç
urentmê
mepas.Maiscommelachoseseré
pé
taitsanscesse,elless'
enfirentlaremarque:
«
IIyaquelquechosedelouchelà
-dessous:
Deuxyeuxnetoucheplusà
rien,alorsqu'
elleatoujoursdé
voré
cequ'
onluilaissaitjusqu'
à
maintenant.Elledoitavoirtrouvé
quelquechose...»
Etpourmettreledoigtdessusetdé
couvrirlavé
rité
Unœil,lasœuraî
e,dé
cidadel'
accompagnerlelendemain,quandelleiraitgarderlachè
vre,afindevoirsiquelqu'
unluidonnaità
mangerouà
boire.
-Jevaisavectoiaujourd'
hui,Deuxyeux!
luiditUnœilaumomentqu'
elleallaitpartir.Ilfautquejevoiesitugardesconvenablementnotrechè
vreetsitulamè
nesvraimentauxmeilleursendroits.
Deuxyeux,quinefutpasdupeetsedoutabiendesesvraiesraisons,menalachè
vredansl'
herbehaute,maisbeaucoupplusloinqu'
où
elleallaitd'
habitude.Arrivé
elà
elleappelasasœuretluidit:
-Viens,Unœil,nousallonsnousasseoirensembleetjevaistechanterquelquechose.
Fatigué
eparcettelonguepromenadeetparlachaleurd'
unsoleildontellen'
avaitpasnonplusl'
habitude,l'
aî
ec,tandisqueDeuxyeuxluichantaitsanscessesurlemê
meair:
Unœil,masœur,nedors-tupas?
Unœil,masœur,dors-tudé
jà
?
Finalement,Unœilfermasonoeiluniqueets'
endormitvraiment.Dè
squeDeuxyeuxenfutbiensû
reetlavitendormieassezprofondé
mentpournepouvoirpaslasurprendre,ellesehâ
tadediresapetitechanson:
Pours’asseoirbienviteà
sapetitetable,mangeretboiresonavantquedechanterdenouveau:
Aprè
squetouteutdisparu,Deuxyeuxré
veillasasœuretdit:
Unœil,aulieudegarder,voilà
quetut'
endors;
etpendantcetemps,lachè
vrepouvaitcourirn'
importeoù
!
Viens,nousallonsrentrer.»
Lorsqu'
ellesfurentrevenuesà
lamaison,Deuxyeuxnetouchapasauxmalheureuxpetitsmorceauxqu'
onavaitmisdanssoné
cuelle,maisUnœilfutbienincapablededireà
samè
repourquoiellenemangeaitpas.
«
Jemesuisendormielà
-bas!
avoua-t-ellepours'
enexcuser.
Lelendemain,lamè
redità
Troisyeux:
C'
esttoiquiirasaujourd'
huiavecelle;
maisfaisattentionetsurveille-labien,carsiDeuxyeuxmangelà
-bas,ousiquelqu'
unluiapporteà
mangeretboire,celadoitsefaireencachette.»
AlorsTroisyeuxallarejoindreDeuxyeuxetluiditqu'
ellevoulaitveniravecellegarderlachè
vreetvoirsiellelefaisaitbien.Deuxyeuxnefutpasdupeetcompritparfaitementcequ'
elleavaitdansl’idé
e;
aussimena-t-ellelachè
vreassezloindansleshautesherbes,puiselleinvitasasœurà
s'
asseoirà
cô
té
d'
elleenluiproposantdechanterunpeupourladistraire.Troisyeuxs'
tenditdansl'
herbe,dé
fatigué
eparlelongcheminetunpeué
tourdieparlachaleurdusoleil;
alorsDeuxyeuxreprità
sonintentionsapetitechansondelaveille.Maisparinattention,ellecommenç
acommelaveilleetchantasanss'
enapercevoir
avantdereprendrecorrectement:
Troisyeux,masœur,dors-tudé
?
Etquandlapetiteberceuseaccomplitsonoeuvre,Troisyeuxs'
endormiteneffet,maisseulementavecsesdeuxyeuxsontroisiè
meœil,lui,nes'
taitpasendormi,ayanté
chappé
aucharme;
etsielleleferma,cefutparruseetseulementpourpouvoirguettersoussescilsetsurprendretoutcequ'
ilyauraità
surprendre.AussilorsqueDeuxyeux,lacroyantprofondé
mentendormieaprè
ssapetitechanson,mangeaetbutsoncontent,puischantal'
autrepetitechanson,letroisiè
meœildeTroisyeuxvit-iltout!
Deuxyeuxvintalorsré
veillersasœuretluidit,commeà
autre:
Tudormais,Troisyeux.Tunevauxrienpourgarder.Viens,nousrentronsà
pré
sent.»
Etellesrentrè
rent;
maisquandellesfurentà
lamaison.Deuxyeuxnetouchapasà
cuelleetTroisyeuxdità
leurmè
re:
-Jesaisà
sentpourquoicetteorgueilleuseneveutriendecequ'
onluidonne.Unefoislà
-bas,elledità
lachè
vre:
laBiquette,
etelleadevantelleunepetitetablecouvertedesmeilleursplats,bienmeilleursqueceuxquenousmangeons,nous!
Sonrepasterminé
elleditencore:
Etalorstouts'
enva.J'
aitoutvuclairementetnettement,parcequ'
avecunepetitechansonellem'
avaitendormideuxyeux,maisletroisiè
meé
taitresté
ouvert.
C'
taitplusqu'
iln'
enfallaitpourexciterlajalousiefurieusedelamè
re.
-Mademoiselleadespré
tentions,hein?
cria-t-elleens'
enprenantà
Deuxyeux.Mademoiselleveutjouird'
unemeilleureexistencequelanô
tre,hein?
Ehbien!
c'
estunplaisirdonttuvastepriver!
Empoignantuncouteau,ellecourutà
vreetluienfonç
alecouteaudanslecœur.Envoyantsachè
vremorte,Deuxyeuxsepré
cipitahorsdelamaisonets'
enallapleureramè
rement,assisedansl'
herbedupremierpré
.Soudain,lafé
esetrouvadenouveaudevantelleetluidemanda:
-Pourquoipleures-tu,Deuxyeux?
ré
ponditDeuxyeux.Lachè
vrequidressaitsijolimentlapetitetablepourmoiquandjeluichantaisvotrepetitechanson,hé
las!
elleestmorteà
sentetc'
estmamè
requil'
aé
gorgé
e!
Lafaimetlesmisè
ressontrevenuespourmoi...
-É
coute-moibien,Deuxyeux,jevaistedonnerlebonconseil,luiditlabonnefé
e:
tudemanderasà
tesdeuxsœursqu’ellestelaissentlesboyauxdetachè
vre,ettulesenfouirassousterredevantlaportedelamaison.Aveccela,tonbonheurestassuré
.
eavaitdisparu,etDeuxyeuxrevintà
lamaisonpourdemanderà
sessœurs:
Meschè
ressœurs,s’ilvousplaî
t,laissez-moiavoirquelquechosedemapauvrechè
jenedemanderiendebon,seulementlesboyaux!
cettemodesterequê
telesfité
claterderire,etellesluiré
pondirent:
Sic'
esttonseuldé
sir,celapeutsefaire!
Deuxyeuxpritlesboyaux,qu'
elleenterraencachette,lesoirvenu,sansfairedebruit,devantlaportedelamaison.Ainsi,elleavaitfaitcommeleluiavaitditlafé
e.
Lelendemainmatin,lamaisonné
eseré
veillaetselevaenmê
metemps,etquandellesallè
rentà
laporte,quellenefutpasleursurprised'
yvoirunar