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Les voyages de gulliver文档格式.docx

1、tait trop grande, on me mit en apprentissage sous M. Jacques Bates, fameux 16 chirurgien Londres, chez qui je demeurai quatre ans. Mon pre menvoyant de temps en temps quelques petites sommes dargent, je les employai apprendre le pilotage et les autres parties des mathmatiques les plus ncessaires ceu

2、x qui forment le dessein de voyager sur mer, ce que je prvoyais tre ma destine. Ayant quitt M. Bates, je retournai chez mon pre; et, tant de lui que de mon oncle Jean et de quelques autres parents, je tirai la somme de quarante livres sterling par an pour me soutenir Leyde. Je my rendis et my appliq

3、uai ltude de la mdecine pendant deux ans et sept mois, persuad quelle me serait un jour trs utile dans mes voyages.Bientt aprs mon retour de Leyde, jeus, la recommandation de mon bon matre M. Bates, lemploi de chirurgien sur lHirondelle, o je restai trois ans et demi, sous le capitaine Abraham Panel

4、l, commandant. Je fis pendant ce temps-l des voyages au Levant et ailleurs. mon retour, je rsolus de mtablir Londres. M. Bates mencouragea prendre ce parti, et me recommanda ses malades. Je louai un appartement dans un petit htel situ dans le quartier appel Old-Jewry, et bients jpousai Mlle Marie Bu

5、rton, seconde fille de17 M. Edouard Burton, marchand dans la rue de Newgate, laquelle mapporta quatre cents livres sterling en mariage.Mais mon cher matre M. Bates tant mort deux ans aprs, et nayant plus de protecteur, ma pratique commena diminuer. Ma conscience ne me permettait pas dimiter la condu

6、ite de la plupart des chirurgiens, dont la science est trop semblable celle des procureurs cest pourquoi, aprs avoir consult ma femme et quelques autres de mes intimes amis, je pris la rsolution de faire encore un voyage de mer. Je fus chirurgien successivement dans deux vaisseaux et plusieurs autre

7、s voyages que je fis, pendant six ans, aux Indes orientales et occidentales, augmentrent un peu ma petite fortune. Jemployais mon loisir lire les meilleurs auteurs anciens et modernes, tant toujours fourni dun certain nombre de livres, et, quand je me trouvais terre, je ne ngligeais pas de remarquer

8、 les murs et les coutumes des peuples, et dapprendre en mme temps la langue du pays, ce qui me cotait peu, ayant la mmoire trs bonne.Le dernier de ces voyages nayant pas t heureux, je me trouvai dgo de la mer, et je pris le parti de rester chez moi avec ma femme et mes enfants. Je changeai de demeur

9、e, et me18 transportai de lOld-Jewry la rue de Fetter-Lane, et de l Wapping, dans lesprance davoir de la pratique parmi les matelots mais je ny trouvai pas mon compte.Aprs avoir attendu trois ans, et espr en vain que mes affaires iraient mieux, jacceptai un parti avantageux qui me fut propos par le

10、capitaine Guillaume Prichard, prt monter lAntilope et partir pour la mer du Sud. Nous nous embarqumes Bristol, le 4 de mai 1699, et notre voyage fut dabord trs heureux.Il est inutile dennuyer le lecteur par le dtail de nos aventures dans ces mers cest assez de lui faire savoir que, dans notre passag

11、e aux Indes orientales, nous essuymes une tempte dont la violence nous poussa vers le nord-ouest de la terre de Van-Diemen. Par une observation que je fis, je trouvai que nous tions 30 2 de latitude mridionale. Douze hommes de notre quipage taient morts par le travail excessif et par la mauvaise nou

12、rriture. Le 5 novembre, qui tait le commencement de l dans ces pays-l, le temps tant un peu noir, les mariniers aperurent un roc qui ntait loign du vaisseau que de la longueur dun cble mais le vent tait si fort que nous fmes directement pousss contre lcueil, et que nous choumes dans un moment.19 Six

13、 hommes de lquipage, dont jtais un, stant jets propos dans la chaloupe, trouvrent le moyen de se dbarrasser du vaisseau et du roc. Nous all la rame environ trois lieues mais la fin la lassitude ne nous permit plus de ramer entirement puiss, nous nous abandonnmes au gr des flots, et bientt nous fmes

14、renverss par un coup de vent du nord.Je ne sais quel fut le sort de mes camarades de la chaloupe, ni de ceux qui se sauvrent sur le roc, ou qui restrent dans le vaisseau mais je crois quils prirent tous pour moi, je nageai laventure, et fus pouss, vers la terre par le vent et la mare. Je laissai sou

15、vent tomber mes jambes, mais sans toucher le fond. Enfin, tant prs de mabandonner, je trouvai pied dans leau, et alors la tempte tait bien diminue. Comme la pente tait presque insensible, je marchai une demi-lieue dans la mer avant que jeusse pris terre. Je fis environ un quart de lieue sans dcouvri

16、r aucune maison ni aucun vestige dhabitants, quoique ce pays ft trs peupl. La fatigue, la chaleur et une demi-pinte deau-de-vie que javais bue en abandonnant le vaisseau, tout cela mexcita dormir. Je me couchai sur lherbe, qui tait trs fine, o je fus bientt enseveli dans un profond sommeil, qui dura

17、 neuf heures. Au bout20 de ce temps-l, mtant veill, jessayai de me lever mais ce fut en vain. Je mtais couch sur le dos je trouvai mes bras et mes jambes attach la terre de lun et de lautre c, et mes cheveux attachs de la mme manire. Je trouvai mme plusieurs ligatures trs minces qui entouraient mon

18、corps, depuis mes aisselles jusqu mes cuisses. Je ne pouvais que regarder en haut le soleil commenait tre fort chaud, et sa grande clart blessait mes yeux. Jentendis un bruit confus autour de moi, mais, dans la posture otais, je ne pouvais rien voir que le soleil. Bientt je sentis remuer quelque cho

19、se sur ma jambe gauche, et cette chose, avanant doucement sur ma poitrine, monter presque jusqu mon menton. Quel fut mon tonnement lorsque japerus une petite figure de crature humaine haute tout au plus de trois pouces, un arc et une flche la main, avec un carquois sur le dos! Jen vis en mme temps a

20、u moins quarante autres de la mme espce. Je me mis soudain jeter des cris si horribles, que tous ces petits animaux se retirrent transis de peur et il y en eut mme quelques-uns, comme je lai appris ensuite, qui furent dangereusement blesss par les chutes prcipites quils firent en sautant de dessus m

21、on corps terre. Nanmoins ils revinrent bientt, et lun deux, qui eut la hardiesse21 de savancer si prs quil fut en tat de voir entirement mon visage, levant les mains et les yeux par une espce dadmiration, scria dune voix aigre, mais distincte Hekinah Degul. Les autres rptrent plusieurs fois les mmes

22、 mots mais alors je nen compris pas le sens. Jtais, pendant ce temps-l, tonn, inquiet, troubl, et tel que serait le lecteur en pareille situation. Enfin, faisant des efforts pour me mettre en libert, jeus le bonheur de rompre les cordons ou fils, et darracher les chevilles qui attachaient mon bras d

23、roit la terre car, en le haussant un peu, javais dcouvert ce qui me tenait attach et captif. En mme temps, par une secousse violente qui me causa une douleur extrme, je lchai un peu les cordons qui attachaient mes cheveux du c droit (cordons plus fins que mes cheveux mmes), en sorte que je me trouva

24、i en tat de procurer ma tte un petit mouvement libre. Alors ces insectes humains se mirent en fuite et poussrent des cris trs aigus. Ce bruit cessant, jentendis un deux scrier Tolgo Phonac, et aussitt je me sentis perc la main de plus de cent flches qui me piquaient comme autant daiguilles. Ils fire

25、nt ensuite une autre dcharge en lair, comme nous tirons des bombes en Europe, dont plusieurs, je crois, tombaient paraboliquement sur22 mon corps, quoique je ne les aperusse pas, et dautres sur mon visage, que je tchai de couvrir avec ma main droite. Quand cette grle de flches fut passe, je mefforai

26、 encore de me dtacher mais on fit alors une autre dcharge plus grande que la premire, et quelques-uns tchaient de me percer de leurs lances mais, par bonheur, je portais une veste impntrable de peau de buffle. Je crus donc que le meilleur parti tait de me tenir en repos et de rester comme jtais jusq

27、u la nuit qualors, dgageant mon bras gauche, je pourrais me mettre tout fait en libert, et, gard des habitants, ctait avec raison que je me croyais dune force gale aux plus puissantes armes quils pourraient mettre sur pied pour mattaquer, sils taient tous de la mme taille que ceux que javais vus jus

28、que-l. Mais la fortune me rservait un autre sort.Quand ces gens eurent remarqu que jtais tranquille, ils cessrent de me dcocher des flches mais, par le bruit que jentendis, je connus que leur nombre saugmentait considrablement, et, environ deux toises loin de moi, vis-vis de mon oreille gauche, jent

29、endis un bruit pendant plus dune heure comme des gens qui travaillaient. Enfin, tournant un peu ma tte de ce c-l, autant que les chevilles et23 les cordons me le permettaient, je vis un chafaud lev de terre dun pied et demi, o quatre de ces petits hommes pouvaient se placer, et une chelle pour y monter do un dentre eux, qui me semblait tre une personne de condition, me fit une harangue assez longue, dont je ne compris pas un mot. Avant que d

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